Antonio LAVIERI
Imaginaires de la distance. La traduction selon le chat de Schrödinger
Antonio Lavieri
Università di Palermo
antonio.lavieri@unipa.it
Résumé
Partant du concept et de l’exemple de l’expérience de pensée suggérée par le célèbre cas du chat de Schrödinger, cette contribution analyse l’expérience de la traduction au prisme des notions de distance et de perspective, soulignant l’importance de prendre en compte toujours le rôle de l’observateur-traducteur dans son expérience heuristique et épistémique.
Abstract
Starting from the concept and example of the expérince de pensée suggested by the famous case of Schrödinger’s cat, this contribution analyses the experience of translation through the prism of the notions of distance and perspective, underlining the importance of always taking into account the role of the translator-observer in their heuristic and epistemic experience.
« La science n’impose jamais rien, la science énonce ».
Erwin Schrödinger
Connaissez-vous l’histoire du chat de Schrödinger ?
Imaginez un chat vivant enfermé dans une boîte, avec un marteau, une fiole d’acide et une très petite quantité de substance radioactive. Si un seul atome de la substance radioactive se désintègre pendant la période de test, un mécanisme de relais déclenchera le marteau qui brisera la fiole de gaz empoisonné, entraînant la mort du chat. Après un certain laps de temps, le chat est-il mort ou est-il encore vivant ? Selon les principes de la mécanique quantique, tant qu’on ne regarde pas dans la boîte, le chat est les deux à la fois : il est vivant et mort ! Les deux états se superposent… Le physicien autrichien Erwin Schrödinger, prix Nobel, a créé cette expérience de pensée en 1935, pour souligner le paradoxe entre ce que les théoriciens quantiques tenaient pour vrai sur la nature et le comportement de la matière au niveau microscopique et ce qu’une personne peut observer à l’œil nu comme vrai au niveau macroscopique. L’interprétation de Copenhague du mécanisme quantique, qui constituait la théorie dominante à l’époque, suggérait que les atomes ou photons existent dans plusieurs états qui correspondent aux différents résultats possibles, et que ces possibilités, appelées superpositions, n’adoptent un état défini que lorsqu’elles sont observées.
L’expérience de pensée de Schrödinger a été élaborée pour montrer à quoi ressemblerait l’interprétation de Copenhague si la terminologie mathématique utilisée pour expliquer la superposition dans l’univers microscopique était remplacée par des termes macroscopiques qu’un individu moyen pourrait visualiser et appréhender. Dans l’expérience, l’observateur ne peut pas savoir si un atome de la substance s’est désintégré et, par conséquent, si la fiole s’est brisée et si le chat est mort. Donc, selon l’interprétation de Copenhague, le chat sera à la fois mort et vivant jusqu’à ce que quelqu’un regarde dans la boîte. Dans le jargon de la mécanique quantique, la capacité du chat à être à la fois vivant et mort tant qu’il n’a pas été observé, est appelée principe d’indétermination ou paradoxe de l’observateur. La logique qui sous-tend ce paradoxe est la capacité prouvée de l’observation à influencer les résultats. L’expérience de pensée de Schrödinger visait à inciter les gens à se demander s’il était logique que l’observation soit le déclencheur. Le chat ne devrait-il pas être soit mort soit vivant, même s’il n’était pas observé[1] ?
Pierre Ménard et les expériences de pensée
Le chat de Schrödinger serait-il, donc, le chaton le plus chouchouté par la physique quantique contemporaine. Mais, si on se tourne vers la théorie et le discours littéraire, il existe un personnage – de quatre ans son cadet – qui est devenu comme le disait Michel Lafon, « le personnage le plus important de la littérature du vingtième siècle » (LAFON 2009:15). Il s’agit du Pierre Ménard de Jorge Luís Borges, un écrivain imaginaire actif dans les années 1930 qui se consacre à l’incroyable projet de réécrire à l’identique le premier livre du Don Quichotte, dans l’espagnol classique de Cervantes. Or, ce récit de Borges fonctionne comme un type d’exemple, qui relève de ce que l’on appelle une « fable théorique », c’est-à-dire un « apologue théorico-littéraire », un exemplum fictif à contenu théorique, ou encore, en d’autres mots, une expérience de pensée à même titre, ou presque, que le chat de Schrödinger. Les expériences de pensée apparaissent dans des nombreuses disciplines et en toute époque : songez, par ex., à la légende du Bateau de Thésée évoquée par Plutarque et aux discussions philosophiques sur l’identité à travers le temps, ou encore, à l’ascenseur imaginé par Einstein pour justifier son principe d’équivalence, à la base de sa théorie de la relativité… Mais comment pourrait-on définir une expérience de pensée ? En général, il est courant de la considérer comme un raisonnement sur un cas imaginaire dans le but d’accroître notre connaissance ou compréhension du monde. Pour la petite histoire, c’est dès 1964, dans son article « A Function for Thought Experiments », que Thomas Kuhn a souligné l’aspect problématique de l’expérimentation de pensée lié à sa fonction épistémique.
Revenons à Pierre Ménard. Par sa dimension narrative et métatextuelle l’expérience de pensée de Ménard introduit d’emblée une certaine distance à l’égard de la pratique herméneutique. En d’autres mots, il s’agit de prendre au sérieux « Pierre Ménard ». On pourrait dire que formellement, cela pourrait consister à défictionnaliser les énoncés du récit – ou au moins certains d’entre eux, comme les passages du commentaire comparé qui en démontrent la différence irréductible, en considérant ces énoncés fictionnels comme des véritables énoncés théoriques :
Comparer le Don Quichotte de Ménard à celui de Cervantès est une révélation. Celui-ci, par exemple, écrivit (Don Quichotte, première partie, chapitre IX) :
… la vérité, dont la mère est l’histoire, émule du temps, dépôt des actions, témoin du passé, exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir.
Rédigée au XVIIème siècle, rédigée par le « génie ignorant » Cervantès, cette énumération est un pur éloge rhétorique de l’histoire. Ménard écrit en revanche :
… la vérité, dont la mère est l’histoire, émule du temps, dépôt des actions, témoin du passé, exemple et connaissance du présent, avertissement de l’avenir.
L’histoire, mère de la vérité ; l’idée est stupéfiante. Ménard […] ne définit pas l’histoire comme une recherche de la réalité mais comme son origine. La vérité historique, pour lui, n’est pas ce qui s’est passé ; c’est ce que nous pensons qui s’est passé. (BORGES 1983:50)
Alors, laissez-moi formuler deux questions : s’agit-il vraiment de défictionnaliser les énoncés du récit ? Est-ce que les physiciens seraient en mesure de parler de défictionnalisation pour les expériences de pensée imaginées par Schrödinger et Einstein ? En effet, l’œuvre de Ménard ne s’identifie pas au texte de Cervantès, pour la simple et bonne raison que l’œuvre de Ménard et celle de Cervantès différent grâce à l’histoire de leur production. Si le chat de Schrödinger a révélé un conflit d’interprétations, un conflit entre la mécanique quantique (dans son interprétation de Copenhague) et nos croyances ordinaires au sujet du monde macroscopique c’est que, dès la naissance de la physique moderne, les expériences de pensée ont joué un rôle essentiel dans la formulation des théories. D’où le paradoxe : les lois contredisent les observations, on peut expliquer le réel par l’impossible, et on explique ce qu’on voit par des lois qui souvent contredisent ce qu’on voit. L’expérience de Ménard, tout comme les expériences physiques, nous oblige à réinterpréter les phénomènes que nous observons, et à découvrir une œuvre originale cachée sous la même identité linguistico-notationnelle.
Traduction, distance et régimes d’objectivité
La condition herméneutique, celle de chaque sujet essayant de comprendre les objets du savoir – qu’ils soient linguistiques, textuels, discursifs ou physiques – à partir de sa propre ouverture de sens – et la condition épistémologique, celle qui concerne l’opacité des objets de connaissance (BORUTTI 2019), supposent et présupposent, tout d’abord, une distance à l’égard des pratiques linguistiques et herméneutiques, mais aussi la prise en compte de la fonction épistémique propre aux pratiques multilinguistiques de la traduction où toutes ces procédures cognitives (interprétations, descriptions, traductions…) se mettent en place. Par ailleurs, je partage avec conviction la position soutenue par William Hanks et Carlo Severi selon laquelle la traduction est, sous toutes ses formes, un processus endogène à la vie sociale, où la représentation des savoirs culturels devrait se focaliser non pas seulement sur les différences, mais tout autant sur un travail de traduction – des langues, bien sûr, mais aussi des codes non linguistiques, des contextes de communication et des différentes traditions – qui dépasse la pure grammaticalisation linguistique du sens, pour parvenir à une traduction des « savoirs culturels »[2]. Le sens ne se limite donc jamais à sa grammaticalisation linguistique, mais résulte toujours d’une énonciation à la fois indexicale et sociale où les imaginaires sociodiscursifs des acteurs impliqués orientent le choix des procédés rhétoriques et leurs logiques argumentatives. À ce propos, j’aimerais évoquer la transcription d’une feuille manuscrite de Marcel Griaule, publiée pour la première fois en 2015 au sein du Cahier Dakar-Djibouti édité par Éric Jolly et Marianne Lemaire[3]. Nous y rencontrons Abba Gérôme, informateur-interprète de la mission, Michel Leiris et Marcel Griaule en train de discuter avec animation d’un choix de traduction :
Nous voici face, cette fois-ci, à une distance intuitive – assez importante – au référent dans l’in abstentia de la communication écrite ou dans l’in praesentia de l’indexicalité orale, un arbitraire du signe qui semble faire violence à l’expérience subjective du monde et de soi. Les opérations traduisantes – tant à l’écrit qu’à l’oral – déclenchent un dispositif épistémique aux valeurs partagées où le sens se redéfinit constamment selon ses multiples parcours pragmatiques, soulignant la nature récursive de révision de nos croyances, jusqu’à la réinvention d’un univers socio-symbolique où interagissent normes et valeurs, dispositifs herméneutiques et codes culturels. Dans ces parcours trouvent place les conditions idéologiques et matérielles nourrissant la production théorique (pas seulement traductologique) ainsi que l’usage ethnographique et littéraire, esthétique et social des traductions.
Pour ce qui concerne la traduction et les questions de la distance (ou de l’hospitalité épistémique), j’aimerais rappeler les expériences et les analyses menées sur Temps et Récit de Paul Ricœur par les collègues ayant collaboré à l’atelier de recherche et de traduction en sciences sociales que Michèle Leclerc-Olive a animé à l’EHESS pendant un certain nombre d’années[4]. De Ricœur à Aristote. Traductions et génétique d’une pensée. Ces études constituent, à mes yeux, un modèle exemplaire de méthode non pas seulement pour les traductologues, mais aussi pour tout chercheur en sciences humaines et sociales, un modèle fondé sur l’interaction heuristique entre histoire (comparée) des traductions et histoire (comparée) des idées. En ce sens, la traçabilité de concepts représente sans doute une ressource pour la pensée, et une traçabilité historique des notions passe par une comparaison entendue comme moyen de mettre en évidence les enchaînements plurilingues entre emprunts conceptuels et innovations sémantiques, par les ramifications particulières qui les enracinent dans une langue-culture spécifique. Une pratique du comparable telle que nous la concevons n’est, je crois, ni une recette ni un système. Elle ne vise pas à découvrir des universaux et ne s’arrête pas à une typologie des variations interlinguistiques, mais c’est plutôt une démarche empirique qui procède par scénarios d’investigation jugés à leurs effets heuristiques. Un laboratoire, en somme, capable de générer des questionnements complexes et multiformes qui brisent la singularité, l’exception supposées d’une situation historique ou d’un cadre culturel, en la comparant à d’autres situations et d’autres cadres.
Toutes ces questions sont aussi liées au rapport existant entre traditions, traductions et régimes historiques d’objectivité. L’hétérogénéité historique des métadiscours sur la traduction – je pense, par ex., au Dialogo de lo modo de lo tradurre de Fausto da Longiano (Venise 1556), à ma connaissance le seul traité sur la traduction sous forme dialogué de l’humanisme italien[5] – nous montre, par-delà le niveau de pertinence des typologies de discours, que le problème posé par la notion de genre, comme dirait Henri Meschonnic, est « celui du fonctionnement historique et culturel de tel ou tel langage pour tel ou tel public – un rapport d’énonciation/situation[6] ». Le savoir traductologique passe alors, comme tout discours de savoir, par les contraintes d’une « raison graphique » qui objective la pensée d’une façon particulière, selon les normes discursives acceptées et partagées par une certaine communauté scientifique à un moment donné. La traductologie et l’histoire des traductions (mais aussi les sciences du langage, et les sciences humaines et sociales en général) gagneraient beaucoup à s’interroger un peu plus sur les dispositifs rhétoriques, esthétiques et idéologiques au sein desquels s’expriment – entre systèmes de croyances et procédés de légitimation sociale, auctoriale et scientifique – différents discours de savoir sur le traduire, à replacer la théorie de la traduction dans l’histoire de ses pratiques discursives, à chercher le lien entre tradition et traduction dans la relation toujours historique entre formes d’objectivités et régimes de réception :
Pour des raisons diverses, voire opposées, fondamentalistes et néo-sceptiques ont dénié ou ignoré ce qui, dans le passé, a fait de la perspective une métaphore cognitive dont nous avons mesuré la puissance : la tension entre un point de vue subjectif et une vérité objective et vérifiable […]. Si cette tension était maintenue, la notion de perspective cesserait de constituer un obstacle entres les sciences et les sciences sociales, pour devenir au contraire un lieu de rencontre, où la conversation, la discussion et la contradiction seraient possibles[7].
Conclusions
Notre manière d’observer, de lire et d’interpréter le passé est strictement liée à l’usage d’une langue spécifique, et dans le passage d’une langue-culture à une autre, le processus de traduction repose le passé devant nous. Il a donc là, par la traduction, une opération d’évaluation et d’interprétation du passé en termes de distance temporelle et linguistico-culturelle, qui nous conduit à reconsidérer de manière réflexive notre présent. La distance c’est certes le lointain, au sens géographique ou même historique et littéral du terme, et même le lointain dans tous les sens du terme : sur le plan épistémologique, cela peut vouloir dire une distance à l’égard des pratiques linguistiques et herméneutiques, mais aussi une distance intuitive au référent ou encore une distance sous forme d’hospitalité épistémique. Sur le plan anthropologique, le lointain c’est ainsi et aussi l’absence de l’autre ou à l’autre. Comme l’a récemment écrit Jean-Marie Privat, « la distance théorique à une anthropologie de la distance pourrait bien n’être qu’une théorie de papier, un effet de la raison graphique aveugle à ce qu’un papier fait à la pratique. Mais si leur papier a quelque vertu heuristique ce serait bien de nous obliger à tenir vraiment compte – y compris sur le plan didactique – des imaginaires de l’écrit[8] […] ». Et alors, pour revenir à nos moutons – ou devrais-je dire à nos chats – et à la métaphore cognitive qui paraît dans le sous-titre de mon intervention, il ne s’agit nullement de donner nos langues au chat de Schrödinger… Loin de ne concerner que les scientifiques, la philosophie du modèle quantique coordonne raison et intuition sur un socle commun. La compréhension de ce que nous nommons le réel, et notre relation au monde, y compris sous ses formes textuelles, discursives et interlinguistiques, s’ouvre sur des nouvelles dimensions.
Combien de Romeo and Juliet en français ? et de Bouvard et Pécuchet en italien ? Que dirait-il le chat de Schrödinger en observant les textes de Shakespeare et de Flaubert dans les différentes traductions qui sillonnent l’histoire du temps et de cultures ? Des expériences comme celles de la synchronicité, qui échappent à la logique exclusive de l’identité, prennent alors tout leur sens. On se trouve face à une dialectique complexe, à la fois dialogique et provocante, d’interrogation réciproque. Une « pratique théorique du comparable[9] » déploie un espace heuristique qui n’est plus celui du réconfort ontologique mais celui, en revanche, de l’analogie, c’est-à-dire d’un espace de l’imaginaire qui représente sur un plan épistémologique la possibilité même de la traduction – et de la traductologie – de se constituer comme écart et comme distance.
Références bibliographiques
ARCANGELI M. (2017), « Expérience de pensée », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, URL : http://encyclo-philo.fr/experiences-de-pensee-a/
BORGES, J. L. (1983), « Pierre Ménard, auteur du Quichotte », Fictions, Paris, Gallimard, pp. 41-52.
BORUTTI S. (2019), « Relativism and intercultural translation », Paradigmi 2 (3), pp. 449-466.
GINZBURG, C. (2001), À distance. Neuf essais sur le point de vue en histoire, Paris, Gallimard.
GRIBBIN J. (2009), Le chat de Schrödinger. Physique quantique et réalité, Paris, Flammarion.
HANKS W. & F. & SEVERI C. (2015, sous la dir. de), Translating words. The Epistemological Space of Translation, Chicago, Hau Books.
JOLLY É. & LEMAIRE M. (2015, éd. établie par), Cahier Dakar-Djibouti, Paris, Éditions Les Cahiers.
LAFON M., « Je me rappelle (années 70). En guise d’introduction à la journée d’études sur l’autoportrait fragmentaire », Recherches & Travaux [En ligne], 75 | 2009, mis en ligne le 30 juin 2011, consulté le 13 novembre 2022. URL : http://recherchestravaux.revues.org/369
LAVIERI A. (2007), Translatio in fabula. La letteratura come pratica teorica del tradurre, préf. de J.-R. Ladmiral, Roma, Editori Riuniti.
LAVIERI A. (2010), «Gli sguardi, i fatti e l’immaginario del tradurre», I. Carmignani e S. Arduini (éds.), Le giornate della traduzione letteraria. Nuovi contributi, Roma, Jacobelli, pp. 135-139.
LAVIERI A. (2016), « La pensée du dialogue. Régimes discursifs de la traduction dans l’humanisme italien », «…Dove Catturare l’anima…», scritti in onore di / Ecrits en honneur de Maria Gabriella Adamo, R. Corona éd., Roma, Aracne, pp. 245-252.
LAVIERI A. & LONDEI D. (2018, sous la dir. de), Traduire l’Autre. Pratiques interlinguistiques et écritures ethnographiques, Turin-Paris, L’Harmattan.
LAVIERI A. (2021), «Anthropology and translation», in Y. Gambier e L. Van Dooslaer (eds.), Handbook of Translation Studies, vol. 5, Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins, pp. 11-16.
LECLERC-OLIVE M. (2020, sous la dir. de), De Ricœur à Aristote. Traductions et génétique d’une pensée, Modena, Mucchi.
MESCHONNIC, H. (1973), Pour la poétique II. Épistémologie de l’écriture. Poétique de la traduction, Paris, Gallimard.
PRIVAT J.-M. (2019) « À propos de Koch & Oesterreicher. Une distance anthropologique », Pratiques [En ligne], 183-184 | 2019, mis en ligne le 30 décembre 2019, consulté le 09 octobre 2020.URL:http://journals.openedition.org/pratiques/6921
[1] Au fil des années, l’analogie du chat de Schrödinger a été utilisée pour illustrer de nouvelles théories sur le fonctionnement de la mécanique quantique. Dans l’interprétation des univers multiples, par exemple, le chat est à la fois vivant et mort. Le rôle de l’observateur reste une question importante dans l’étude de la physique quantique et constitue une source inépuisable de spéculation. Et selon la légende, Schrödinger lui-même aurait déclaré, à la fin de sa vie, qu’il aurait préféré n’avoir jamais rencontré ce chat…
[2] Cf. Hanks & Severi 2015.
[3] Cf. Jolly & Lemaire 2015, p. 1005.
[4] Cf. Leclerc-Olive 2020.
[5] Cf. Lavieri 2016.
[6] Cf. Meschonnic 1973, note 1, pp. 26-27.
[7] Cf. Ginzburg 2001, p. 164.
[8] Cf. Privat 2019.
[9] Cf. Leclerc- Oilve 2020, op. cit.
Per citare questo articolo:
Antonio LAVIERI, « Imaginaires de la distance. La traduction selon le chat de Schrödinger », Repères DoRiF, n. 27 – 2021 l’Odyssée des langues. La distance dans la dynamique des plurilinguismes, DoRiF Università, Roma, luglio 2023, https://www.dorif.it/reperes/antonio-lavieri-imaginaires-de-la-distance-la-traduction-selon-le-chat-de-schrodinger/
ISSN 2281-3020
Quest’opera è distribuita con Licenza Creative Commons Attribuzione – Non commerciale – Non opere derivate 3.0 Italia.