Print Friendly, PDF & Email

Laurent FAURÉ

 

Oralité, écriture, digital…

Entre anamnèses du corps et involutions créatrices

 

Laurent Fauré
Université Paul-Valéry Montpellier 3
laurent.faure@univ-montp3.fr

 

 

J’ai tout d’abord un vif plaisir, au seuil de cette présentation, à pouvoir remercier Laura Santone et Danielle Londei de m’avoir offert de participer à cette table-ronde à distance, qui vient compenser un peu l’interdit, jusqu’à ces dernières semaines, de rencontres en face-à face.

Oralité, écriture, digital… Que peut dire un linguiste, qui n’ait pas déjà été longuement débattu et rebattu par les instances de sa propre discipline, de cette tripartition et du rapport qu’entretiennent entre eux chacun de ses termes? Sans doute est-il interpellé d’abord et consubstantiellement par ce qui unit au langage chaque élément du tryptique, pris isolément ou de façon combinée. Disons bien au langage, plus qu’à la langue: si l’oral est premier pour l’expression et la communication, il ne se réduit pas à la mobilisation du système des signes verbo-vocaux, en tant qu’il est ouvert à l’interaction pragmatique comme à la physiologie et à la tension affectivo-relationnelle; l’écriture qui n’est pas simple transcription de l’oral (d’ailleurs jamais simple elle-même!) n’a pas toujours été un fait de linguistique ou de textualité (pensons à la pictographie); et voici que le digital, pour logico-mathématique qu’il paraisse d’abord, s’avère instruit d’une longue tradition alphabétique, mâtinée des standards de l’imprimerie et traversée par l’aventure logicienne, dont la rigueur discursive empruntée à la philosophie, a pu jeter les bases de l’algorithmique puis de l’informatique. Des formes sémiolinguistiques venant guider et accompagner existentiellement notre immersion socioculturelle aux formalisations qui, en héritant, induisent de nouvelles pratiques, le bouclage phénoménologique concerne aussi bien la linguistique que l’ensemble des sciences humaines. Mais à vrai dire, c’est surtout un moment, un actuel sans présent(s), on doit dire une suspension, une epokhè, donc, qui vaut de regarder, à nouveau frais, dans un souci urgent de réflexivité, ce qu’il advient anthropologiquement – Edgar Morin dirait peut-être humanologiquement – de ces étapes de l’activité humaine, toujours coprésentes, dont l’entremêlement actuel demande à faire sens.

 

1. Anamnèses digitales du corps et de la trace 

1.1. Corps, matière, pensée

Pour faire écho à l’exposé de Matilde Callari Galli, c’est de technique du corps au sens de M. Mauss, que production orale, acte d’écrire et fonctionnement digital sont en fait fondamentalement issus, avant de subir un mouvement d’abstraction, certes inégal d’une de ces praxis à l’autre. Il n’y a que matérialité initiale dans les trois domaines questionnés: on peut gloser sur l’envolée mentale de nos paroles, la vocalité n’en met pas moins en résonance les molécules d’air parvenant à nos pavillons auditifs; quelles que soient les métaphores liées à l’écriture, elle est d’abord projection matérielle de la pensée, par un acte pratique, sur un support; quant à la délégation digitale de mémoire qui vaut pour toutes les virtualisations numériques, nos clouds les plus nébuleux n’en sont pas moins des serveurs bien concrets dont la contribution énergétique au réchauffement climatique est avérée… Le rapport au cognitif n’en est pas moins omniprésent dans une conception tout aussi incorporée.

 1.2. Mutations et constances de la littératie

Ouvrons donc la réflexion en assumant cette intrication ou ce bouclage et, pour l’illustrer, commençons par le particulier. Héritière et héritier d’une longue manuscripture, la travailleuse intellectuelle, le travailleur intellectuel lit, le stylo à la main. Souvent, il·elle lit/écrit. Son activité responsive-active est ainsi discursivement dialogique (par sa confrontation à une pensée et un discours autres) et matériellement diagraphique (du fait de la pratique d’annotation). Or, ce fonctionnement un peu spécialisé n’est pas si éloigné des nouvelles pratiques dites de littératie numérique. En effet, plus généralement, d’ordinaire, quand nous utilisons nos interfaces, nos claviers tactiles ou non, nous procédons d’un décodage, celui d’une lecture fugace mais orientée vers l’action pratique d’un système sémiotique qui, lui-même, résulte du double héritage historique et technique de l’écriture et de l’imprimerie. Ces standards, acquis dans la mémoire collective mais auxquels il faut s’acculturer individuellement, ne procèdent que par glissement (quasi métonymique) des gestes traditionnels de l’écriture manuscrite. Pourtant, en les synthétisant, le dispositif digital les déploie sur l’espace de l’écran, artefact de celui de la page ou de la ligne. C’est bien cet espace en effet, que l’on habite, par l’acte d’écrire et dont on est habité, pourrait-on dire, en lisant. Comme Vincenzo Matera le souligne ici-même, l’engagement cognitif diffère en fonction du médium utilisé et qui joue sur nos sens, comme sur notre perception. 

1.3. L’éternel retour du signe refoulé

Or, à évoquer les déterminismes technologiques que les machines font subir à nos pratiques comme à nos cerveaux (nos comportements cognitifs), il faut songer aux processus qui y conduisent, à la longue traîne des dispositifs ou des «détours techniques» (LATOUR 2010) soubassement de l’«inconscient technologique» formé, comme le suggère N. Thrift, des systèmes d’orientation spatio-temporels qui, depuis le XVIIè s. au moins (et sans doute bien avant, plus ponctuellement), situent, «machinalement» nos êtres au monde, de l’adressage postal au début du rationalisme et de l’âge du calcul à nos GPS et autres puces RFID, lesquels non contents de nous localiser, nous spécifient (par nos profils d’utilisateurs) et donc nous identifient, tout en nous incorporant par un vertigineux retour métaphorique à leur système… Du discours de localisation, de l’expression de l’espace, un lent glissement formalisateur a opéré pour déléguer en procédures intégrées et sédimentées les énoncés concernés (nom de lieux, de personne, catégorie, etc.): les voici désormais encodés, engrammés en pas de programme et de suites hexadécimales ou binaires. Ce qui référentiellement faisait signe advient à nouveau, toutefois, sous l’affichage qui peut réencoder des concepts, des noms de chose ou d’être mais qui n’est pas la forme de l’expression – et moins encore l’expression d’un sujet parlant – mais plutôt l’expression des données. 

1.4. L’aventure de l’involution scripturale : de la trace outillée à l’autonomie des espaces digitaux

J’aimerais ici soutenir l’idée que, de même que pour les écrans qui rejouent nos écritures, le processus d’involution du traçage manuel (et alors que le traçage numérique devenu enjeu majeur) contient et prépare son redéploiement. De fait, notre main trace, sinon toujours ses pleins et ses déliés, du moins ses lignes hâtives ou ses griffonnements, y compris sur des tablettes tactiles: mais c’est bien notre corps entier – ou du moins une grande part – qui est dévoué à l’opération, dont le continuum est lié au prolongement du support graphique lui-même. L’encre s’était déjà faite médiatrice de la gravure, quand la maîtrise du stylet comme de toute pointe, parfois pinceau, maintenait encore son statut de prolongement outillé de la pensée linguistique. Le clavier – et on sait qu’il y a plusieurs fils embrouillés de l’histoire, ethnoculturelle et commerciale, de l’ordonnancement des touches sur les machines à écrire – forme déjà une délégation de mémoire, comme nouvelle étape, pré-automatique, du long processus de grammatisation (pour reprendre le terme de Sylvain Auroux), par lequel les sociétés à écriture conditionnent leur rapport à la technique. Le clavier devient médium du contact, en une première digitalisation. Or, du bout des doigts, désormais, à l’image du long processus haptique par lequel notre main fut d’abord libérée, non seulement nous ne tenons donc plus guère le porte-plume ou le stylo mais dorénavant, juste, comme jadis la tablette de cire, l’espace de clavicotage et de lecture, cette «extension personnelle» comme nous le dit dans sa communication Giovanna Cosenza, en d’autres termes: un objet-espace prothétique, qui n’est que le support du support d’écriture par lequel advient notre double synthétique qui, affleurant de l’écran (et non issu corporellement de nous-mêmes) restitue notre conscience sémiotique et linguistique.

1.5. Mise en abyme de l’encodage

Et avec le numérique, nous dissocions non plus la forme de notre expression de son contenu (pour reprendre la formule linguistique post-saussurienne de Hjemslev) mais, d’une part, le lien qui unit l’acte d’écrire à son dispositif matériel et, de l’autre, la matérialité de l’écriture au support sémiotique de sa lecture. Au-delà de la sémiose fondamentale (relations signifiant/signifié ou signe/objet/interprétant), tout est code dans cette «écriture au carré»… Sur l’interface, le processus du traçage des lettres, de leur ligature, qui se substitue aux circonvolutions du travail de la main – hors sténotypie, cette technique multiforme et évolutive du clavier de la Petite Poucette chère à Michel Serres – est caché; le code, précisément, qui permet d’afficher le résultat de ce processus est lui-même enfoui (alors même que toute la tradition de l’écriture la porte à être apocalypse: divulgation et révélation): la délégation de mémoire à nos objets techniques se veut d’abord son oubli. Du reste, l’écriture électronique, même si son advenue est bien plus rapide que le séchage de l’encre sur le papier en est paradoxalement moins instantanée, même si rien n’y paraît. Relevons ces propriétés contre-intuitives comme essence des technologies scripturales contemporaines. Rien de vraiment, inédit, toutefois, quand on met en perspective cette technogenèse, au sens où l’entend Katherine Hayles. On sait, par exemple, que l’alphabet fut tout aussi à rebours en son temps, véritable rupture (voire «scandale», dit Robert Lafont) d’avec plusieurs millénaires de pratiques, à un moment de l’Antiquité où l’origine symbolique de l’idéogramme se perdait désormais dans le système d’oppositions de formes démotivées, au profit d’une tension vers un universel plus accessible, et non aux seuls scribes – pensons à l’allusion précédente sur l’écrit intellectuel. L’image-sens se dissout tendanciellement au profit de la forme-son à dater de la Grèce ancienne. Une anthropologie linguistique se doit de noter ce fait historique d’un ethnocentrisme qui se poursuit sous l’alphanumérique. Mais, telle la flèche de Zénon, cette tendance ou cette tentation n’atteint toujours pas son point d’arrivée, celui de sa disparition: les moyens iconiques des émojis en attestent, au sein d’un plus vaste et actuel pictorial turn documenté par les études visuelles. Rien n’indique que nous soyons, toutefois, sortis de la grammatisation, que l’automatisation puis la numérisation subliment, sans doute pour son malheur, ou plutôt son dépassement. Le temps manque aussi ici pour penser dûment l’importance du tournant vocal, celui des agents conversationnels, des objets connectés et des chatbots d’intelligence artificielle avec lesquels nous «conversons»… La forme spirale qu’épouse ce développement qui draine dans son sillage les trois instances qui nous arrête fascine, par son évidence vertigineuse.

 

2. Formations technodiscursives et nouvelles herméneutiques 

2.1. Reconquérir l’artefact

Au large, technophilie et technophobie font des enjeux du numérique et de son acculturation l’arène actuelle de leur disputatio séculaire. On peut être délibérément optimiste (avec Michel Serres) ou ouvertement pessimiste (avec Jacques Ellul et François Jarrige) mais ce paysage figé, celui de la querelle des Anciens et des Modernes, des luddites et des saint-simoniens ne dit rien de l’épistémé nécessaire aux transitions vécues. Le grain fin de l’étude du digital et des Humanités numériques fréquentées par des linguistes du discours ouverts à l’interdisciplinarité, invite à un examen gradué. Pour le rapport à nos techniques d’écriture et de lecture des incidences cognitives et interactionnelles de l’acculturation digitale, on peut envisager ce qu’elles produisent sur nos connaissances, notre expérience, notre mémoire, voire notre conscience… Dès lors, on peut examiner ce rapport dans un processus, à la manière dont Friedrich Engels envisageait la prolétarisation des ouvriers du XIXè s., dépris par les machines de leur savoir-faire, et de la capacité réflexive à transmettre l’expérience acquise. Les détours techniques s’accélérant, leur traçage s’évanouissant dans leur complexité (celle des boîtes noires), la dématérialisation est aussi décontextualisation. Un risque qu’encourrait à coup sûr l’étude des textes quand, à distance (approche dite distant reading), elle n’en décèle qu’une réalité désincorporée, statistique et abstraite, si une herméneutique plus proximale (close reading) ne venait en compenser les effets réductionnistes radicaux. C’est le lieu aussi des vérités algorithmiques dont l’objectivité se voudrait celle d’un point de vue externe aux failles humaines: comment oublier, toutefois, que nous en avons, précisément, constitué les règles, et donc le regard, sa théorie au sens grec?

2.2. Réassocier les sujets à notre teckhnè

En système fermé, il n’y a pas d’échappée, ni d’interaction rétroactive avec l’environnement. Or ce qu’induit la technique (l’intelligence artificielle non prédictive et ses algorithmes auto-apprenants en sont l’actuelle illustration), c’est, en particulier, ce possible enfermement: nous amener à faire ce que la machine, par sa rigidité fondatrice (qui fait sa robustesse) suscite pour nous: voir le monde (et donc oublier de le regarder en face) à travers son smartphone et les photos sur Instagram, communiquer et apprendre et se divertir par tout truchement numérique accessible: aller au musée, au spectacle, en cours, virtuellement; traduire, se remémorer une référence, une musique, une image… toutes choses que nous savions faire par nous-mêmes (ou que nous aurions pu apprendre à développer comme capacités) et auxquelles nous accédons de façon médiée ou que nous déléguons à nos machines-outils. À cette insuffisance bien connue et documentée d’être au monde, on doit immédiatement opposer la mesure évoquée plus haut: c’est d’une éthique de nos interrelations avec nos objets techniques que nous avons urgemment besoin, pas d’en perdre tout ce qu’elles occasionnent aussi d’amélioration de nos conditions d’existence et toutes manifestations d’«esprit étendu» (comme le dit Andy Clark) par nos dispositifs associés et de cognition distribuée qui nourrit des formes bien utiles d’intelligence collective.

2.3. Refonder une éthique de l’interprétation

Pourtant, un danger post-orwellien, point: vivre tout simplement par procuration, par substitution. Or, la force des machines – on vient de le rappeler – c’est l’essence, le concentré brut de la pensée humaine distillée. À ce degré pharmacologique, le remède se fait aussi bien poison que bouc émissaire, comme aimait à le répéter le regretté Bernard Stiegler (et avant lui Aristote et Jacques Derrida). Cette fonction qui permet de faire du numérique et de la technique un exutoire de nos craintes légitimes et de nos souffrances réelles est sans doute fondée, mais elle est circulaire et n’aide pas à son dépassement, puisque nous faisons nôtre un discours involutif en l’introjetant de façon toxique. Il se peut qu’un enjeu majeur soit aussi celui de notre aveuglement à ce qui nous advient. L’actuelle pandémie a de la sorte révélé un nouveau tournant historique mondial, notamment en uniformisant globalement des pratiques de technologies attentionnelles et communicationnelles tout en soulignant le décalage avec les sociétés et espaces non concernés et faiblement ou pas du tout connectés. Or, dans le même mouvement et dans une contradiction similaire, discours et contre-discours scientifiques, sanitaires ou politiques se mêlent dans un entrelacs médiatique où le décryptage statistique devient crucial. De même, il semble plus que jamais difficile de distinguer rationalité et irrationalité sur les réseaux sociaux où se croisent et se décroisent à l’envi expressions de bienveillance, de solidarité, d’humanisme, de défiance de haine ou d’égoïsme… On le voit: la nécessaire mise en critique des formats de rhétoricité comme de la visualisation des données procède ainsi de la même éthique du numérique et de la circulation médiatique des discours afin d’en assurer, d’un même mouvement, l’interprétation et l’appropriation raisonnée.

 

Ouverture: mutations cognitives et être de langage au (nouveau?) monde… 

On peut rapprocher la profusion quelque peu frénétique de cette dimension anthropologique et sociétale d’un constat propre aux fonctionnements cognitifs déjà indiqués. Il semble en effet que notre espèce puisse pratiquer le recours addictif à la sécrétion de dopamine, elle-même suscitée par la récompense favorisant l’estime de soi et la satisfaction immédiate. La visibilité, même fugace, de son expression personnelle, pourrait bien suffire à cette dernière. Le bonheur, plus tonique, renverrait à du temps long (et son sentiment s’accommoderait plutôt de la sérotonine comme l’indiquent les neurosciences – voir à ce propos la synthèse de Gérard Bronner – ce qui tend à l’éloigner d’une écriture non pas nécessairement brève mais compulsionnelle, sous tension. C’est l’un des aspects du rapport à la textualité numérique, aux discours brefs attractifs-distractifs et plus longs, pour lesquels la patience de nos contemporains semble s’altérer. L’attention serait tout aussi concernée, à ceci près qu’il n’est pas rédhibitoire de pas être toujours parfaitement concentré et focalisé sur une tâche unique, comme le rappelle à bon droit Yves Citton. L’accélération, elle, on l’a vu, est d’autant plus brutale qu’elle va jusqu’à effacer le réel, celui des temps de traitement ou des distances… Cette perte de perception de repères spatiotemporels par le sujet, critère de réalité de tout discours sur le monde pourrait bien être le tournant involutif par excellence. Celui par lequel nous mutons… L’efficace de nos technologies nous en rendrait non seulement dépendants matériellement, dans nos usages et nos détours techniques mais encore cognitivement et affectivement. Tel est le revers de toute affordance dont l’ambivalence renvoie à plusieurs aspects précédemment évoqués. Mais, n’ayant déjà que trop abusé du temps de mon audience pour cette livraison et cet espace collectif, j’en rends sans plus de délai le partage aux autres contributrices et contributeurs, en vous remerciant de votre attention… digitalement médiée!

 

Références Bibliographiques

AUROUX, Sylvain, La révolution technologique de la grammatisation, Liège, Mardaga, 1994.

BRONNER, Gérald, Apocalypse cognitive, Paris, Presses universitaires de France, 2021.

CITTON, Yves, Pour une écologie de l’attention, Paris, Seuil, La couleurs des idées, 2014.

CLARK, Andy, Supersizing the Mind: Embodiment, Action and Cognitive Extension, Oxford, Oxford University Press, 2011.

DERRIDA, Jacques, La pharmacie de Platon, repris dans La dissémination, Paris, Seuil, 1972.

ELLUL, Jacques, Le bluff technologique, Paris, Hachette, 1988/2012.

ENGELS, Friedrich, (Trad. G. Badia et J. Frédéric), La situation de la classe laborieuse en Angleterre. D’après les observations de l’auteur et des sources authentiques, Paris, Éditions sociales, 1845/1960.

HAYLES, Nancy Katherine, Lire et penser en milieux numériques: Attention, récits, technogenèse, Nouvelle édition [en ligne], Grenoble, UGA Éditions, 2016 (généré le 10 juin 2021), http://books.openedition.org/ugaeditions/379.

JARRIGE, François, Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences, Paris, La Découverte, 2014.

LAFONT, Robert, Anthropologie de l’écriture, Paris, Centre decréation industrielle, Centre Georges Pompidou, 1984.

LATOUR, Bruno, «Prendre le pli des techniques», Réseaux, vol. 163, n. 5, https://doi.org/10.3917/res.163.0011, 2010, pp. 11-31.

MAUSS, Marcel, «Les techniques du corps», Journal de Psychologie, vol 32, n. 3-4, 15 mars – 15 avril 1936, 1934.

PLATON, (trad. L. Brisson), Phèdre, in Œuvres Complètes, Paris, Gallimard, 2006 [Vè s.-IVè s. av. notre ère].

SERRES, Michel, Petite Poucette. Paris, Édition le Pommier, Collection Manifestes, 2012.

STIEGLER, Bernard, «Questions de pharmacologie générale. Il n’y a pas de simple pharmakon», Psychotropes, vol. 13, n. 3-4, https://doi.org/10.3917/psyt.133.0027, 2007, pp. 27-54.

THRIFT, Nigel, «L’inconscient technologique», Multitudes, n. 62, printemps 2016, supplément en ligne sur www.multitudes.net, 2004.

 


Per citare questo articolo:

Laurent FAURÉ, « Oralité, écriture, digital… Entre anamnèses du corps et involutions créatrices », Repères DoRiF, Hors-série – Les processus de communication : oralité, écriture, digital, DoRiF Università, Roma, ottobre 2021, https://www.dorif.it/reperes/laurent-faure-oralite-ecriture-digital-entre-anamneses-du-corps-et-involutions-creatrices/

ISSN 2281-3020

Quest’opera è distribuita con Licenza Creative Commons Attribuzione – Non commerciale – Non opere derivate 3.0 Italia.